Scones au cheddar (selon Trish Deseine), potted beef et crumble sont les mamelles d’un lunch dominical britannique, certes.Voilà un pan du patrimoine culturel anglais que je commence à maîtriser pas trop mal, avec les boissons. En revanche, hier, j’ai complètement découvert avec grand plaisir l’art très codifié du Panto (et c’est là que j’ai trouvé une bonne description du style en french) :
« Les origines du pantomime anglais, (le panto) se trouvent fort probablement dans le Moyen Âge et sont actuellement une mélange de la tradition de la Commedia dell’Arte, venue de l’Italie au 17ème siècle et du Music Hall britannique du 19ème (…). Il est devenu très populaire en Angleterre, où au départ, il était considéré comme une sorte d’opéra pour le bas peuple. Maintenant, les pantos ont lieu autour de Noël et visent un jeune publique malgré le fait que souvent les jeux de mots peuvent cacher un sous-entendu un peu vulgaire. Les histoires sont basées sur des histoires enfantines très connues, comme des légendes folkloriques ou des contes de fée. On y trouve toujours les mêmes éléments : il y a des bons et des méchants, le garçon principal est joué par une jeune fille, l’homme principal souvent joué par une femme âgée, et il y a toujours des chansons, de la comédie bouffonne et un dénouement heureux. La participation des spectateurs est une partie intégrale du « show » où on est encouragé à huer le méchant. »
On a bien practicé notre english (c’était en VO intégrale). La compagnie qui présentait le spectacle a dans ses rangs, entre autres atouts, un exceptionnel méchant dans la plus pure lignée du Severus Snape/Professeur Rogue d’Alan Rickman (et deux mecs déguisés en chameau assez hilarants aussi). L’histoire, c’était Aladdin, et heureusement qu’on avait un enfant avec nous pour nous servir d’alibi, parce qu’on s’est pas mal pris au jeu : on est vite devenus très pros dans le huage de vilains et le hurlement de « Oh no, he didn’t » et autres « Watch out, it’s behind you !!».
Et surtout, il y avait les traditionnels rôles travestis, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser que mes idoles d’outre-Manche étaient finalement de farouches et fidèles reflets de certaines de leurs traditions et de bons porte-Union-Jack…
God save the Monty-Python !
Classé dans:Grand Ecran, Plein les yeux Tagged: Monty Python, régression, sourire, thé